vendredi 2 septembre 2011

Drague et Séduction, l'habit fait le moine...


Nous en avions un peu parlé dans un article précédent, mais cela mérite d'aller plus loin. En réalité, drague et séduction ne sont qu'un découpage assez simpliste de la réalité. La drague étant souvent perçu comme péjorative alors que la séduction est perçue comme positive.

Du côté du sujet, la vraie distinction est à regarder du côté de la compulsion. Etre un (e) séducteur (séductrice) ou un (e) dragueur (dragueuse) compulsif est comme toutes les compulsions une forme de souffrance, tant pour le séducteur que pour la victime qui peut avoir l'impression de s'être sentie piégée.

Dans le petit monde interlope où nous voyageons, la perception n'est pas toujours évidente au premier abord car la sexualité reste centrale et peut troubler la distinction que l'on peut faire celui qui est ou non compulsif.

Là encore, il faudrait encore distinguer les femmes des hommes par rapport à leur désir, la "drague" ou la séduction compulsive touche majoritairement les hommes, elle provient souvent d'une recherche de l'amour impossible du petit enfant avec sa mère castratrice (qui lui refuse cet amour). En vertu de la distinction des sexes, le petit garçon ne se trouve pas en égalité face à la petite fille qui a un premier objet exogène (le père) à conquérir. Il y a donc un risque de fusion et donc d'angoisse chez l'homme qui n'existe pas chez la femme. Cette angoisse se manifestant souvent par l'insatisfaction des séducteurs compulsifs qui ressentent de l'angoisse à faire durer une relation ou n'arrivent pas à se stabiliser affectivement.

La séduction compulsive peut aussi provenir aussi de traumatismes plus graves comme des attouchements ou des viols (imaginaires ou réels d'ailleurs).

Mais vous allez nous dire, quel importance dans le libertinage puisque les relations ne sont pas faites pour durer.

Nous répondrons oui et non. Les libertins d'aujourd'hui ne sont pas tous à proprement parler des consommateurs de chairs fraîches, et en ce qui concerne les aspects sulfureux, depuis Mai 68, on ne peut pas vraiment dire que l'amour libre soit choquant.

Il y a beaucoup de séduction dans le libertinage, les femmes comme les hommes cherchent à paraître les plus beaux possibles, les plus avenants; tant physiquement que intellectuellement, mais ils cherchent aussi à éviter autant que possible les liens affectifs (voir notre article sur la jalousie). Pas tous heureusement, car un lien affectif ne signifie pas nécessairement l'amour; l'amitié est aussi un lien affectif après tout.

Alors les libertins sont-ils des compulsifs ? Notre expérience actuelle nous a plutôt montrer que la nature est assez bien équilibré. Les clubs sont quand même majoritairement rempli de compulsifs, alors que les soirées privées à 2 ou 3 couples le sont moins. Mais il est assez difficile de trancher. Comme avec les séducteurs compulsifs, seul le temps peut aider à distinguer une population d'une autre.

Et lorsqu'on est plus sensible à l'abandon total qu'au fantasme, y compris dans les bras d'un ou d'une inconnue, seul le temps de la confiance, comme l'histoire du fût du canon met un certain temps à refroidir, seul le temps qui passe permet de réellement être en confiance et d'être brûlant d'un désir sans ombrage.

1 commentaire:

  1. le dragueur ne parvient pas toujours à ses fins,le séducteur si.Parfois sans effort.
    Et être séduisant,ce n'est pas être beau ou belle.La beauté est parfois fade.C'est le charisme,l'esprit qui rend un homme ou une femme séduisants.Mais tout est subjectif là encore.

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