mercredi 25 janvier 2012

Le bonheur est dans le pré...

« Les représentations et les conditionnements sociaux ont une place prépondérante dans le fonctionnement des individus. La plupart répondent à ce que les sociologues appellent l'influence sociale normative. Les normes sociales, qui sont souvent implicites, vont déterminer ce qui est un comportement normal, attendu. Ne pas se conformer à ces normes a un coût social qui peut être très élevé, renvoyant celui qui ne les respecte pas au rang de marginal, de délinquant ou de malade mental ».  Gérard Ribes, « Sexualité et vieillissement » Chronique sociale.

Il n'y a pas de revendication chez les libertins ou les échangistes. Contrairement à d'autres doxa ou d'autres pratiques qui se sont formés dans le temps de l'histoire, d'autres utopies qui ont demandé à avoir une visibilité sociale, l'histoire du libertinage est une histoire complexe qui pour chaque époque est comme un courant souterrain qui reste caché et peu visible sauf en cas de scandale ou brûlot destiné à bousculer les mœurs d'une société devenue trop rigide et liberticide.

Si les libertins ont pâti d'une image de perversion au même titre que les homosexuels, les bisexuels, ils n'ont pas cherché à exister comme groupe social en tant que tel. Même le livre utopique de Fourier, le nouveau monde amoureux, reste un ovni dans l'histoire. Le libertinage est une affaire d'individu ; On voit mal d'ailleurs ce qui pourrait faire cause commune dans la pensée d'un HG Wells, un Philippe d'Orléans, un Diderot ou un Michel Onfray.

Reste que le libertinage subit souvent l’opprobre sociale car le nœud d'une civilisation tient essentiellement au verrouillage des mœurs, à la constitution de règles pas toujours explicites mais qui font le ciment du contrat social. Ainsi, la jalousie et la propriété privée sont dans nos sociétés occidentales le primat du modèle libéral. L'échange des patronymes dans le mariage est un bon exemple de ce qui permet l'institution de l'héritage et la transmission du patrimoine. L'autre exemple est celui de l'interdiction du mariage des prêtres au second concile de Latran en 1162 qui a permis à l'église de s'enrichir.

Mais comme à toute chose sa part d'ombre et de lumière, ce qui est verrouillé ouvre à la marge d'autres réalités car l'homme ne saurait jamais se réduire à une liste de règles. Ainsi, le mariage a son pendant, l'adultère, les prêtres ont eu les goliards, et si l'on veut comprendre le libertinage ou l'échangisme contemporain, il faut retracer sa lumière qui forme cette ombre au tableau des civilisations occidentales.

Le libertin est celui qui jouit sans entrave, sans attachement. Il consomme des corps comme on consomme des cerises, chacune ayant une saveur sucrée qui se répète inlassablement. C'est Don Juan qui s'épanouit dans le quantitatif d'une société qui rêve d'un idéal de richesse accumulée. Sa représentation imaginaire est donc souvent masculine et socialement valorisée. On comprend tout de suite que la femme qui doit se présenter comme objet à son maître consommateur est dévalorisée si elle joue ce jeu. Même si les mentalités commencent à bouger un peu, la femme libertine est souvent l'objet d'opprobre alors qu'il faut bien, dans une théorie des jeux équilibrés, que la part des uns s'harmonise avec la part des autres.

Le libertin contemporain est donc tout à fait à son aise dans une culture qui prône l’immédiateté des désirs. C’est le conquérant, le chef, l’homme qui réussit. Pour la femme, l’apparition des “cougars” permet à la femme libertine de sortir un peu de l’imagerie négative et morale qu’elle subissait.

Mais qu’il s’agisse d’un femme ou d’un homme, il ne faut pas croire que les libertins contemporains sont exactement les mêmes que les libertins du XVIIIeme siècle. Ils peuvent aussi être dans des situations d’amour impossible où il compensent avec pragmatisme l’impossibilité de réaliser le couple qu’ils souhaitent. En ceci, ils se distinguent des dragueurs et de la compulsion. Les libertins aiment choisir, séduire, être séduits. Ils ont atteint la maturité de leurs désirs et se connaissent comme sujet. Difficile alors pour une femme ou un homme de résister à un libertin ou une libertine, car ces derniers apprécient autant leur liberté que celle des autres.

Le couple libertin, qui est un non sens logique, car ils sont après tout attachés l'un à l'autre, est une apparition plus récente dans l'histoire. Probablement dû à la longueur de la vie maritale qui a explosé proportionnellement à l'allongement de la durée de vie des individus. Couples recomposés, couples adultérins ou couples légitimes, ils sont dans une recherche d'altérité. Avec un raccourci on peut dire qu’ils ont accepté de partager leurs envies d'adultères pour les vivre à deux plutôt que seuls. Nul partouze ou autre délire pornographique, le plaisir est centré avant tout sur l'altérité, la découverte d'un autre corps, l'acceptation que son ou sa partenaire puisse avoir un plaisir étranger. De nombreux couples racontent que le plus grand plaisir est de se retrouver à deux après une soirée, le bonheur est dans une forme de tourisme sexuel. Un petit détour chez les autres et on revient en se disant que c’est pas si mal chez soi. Le couple libertin cherche un épanouissement impossible, mais il le sait, il n’en est pas dupe. Il s’ouvre aux autres pour le plaisir de retrouver notamment le lien social et digestif qui se délie lentement dans notre société. Le couple libertin aime la sensualité, les caresses, ils sont très rarement dans la réalisation d’un fantasme, l’orgasme est même secondaire pour certains. Certains aiment les relations suivies, les amitiés qui se prolongent par delà les moments charnels. La plupart d’ailleurs ne vont jamais dans des clubs et n’acceptent que des rencontres privées.

Bien sûr, il existe aussi des pornocrates, des baiseurs compulsifs, des adorateurs de pratiques particulières, mais ils ne représentent pas le gros des troupes. Si la planète des libertins n’est pas une planète de clones, il y a tout de même des ressemblances. Ils accordent tous une part importante à la liberté des désirs d’autrui avant de penser à vivre des fantasmes ou des fantaisies. Entre le don et la dette, la majorité sont plus sensible au don, qu’importe ce qu’ils reçoivent pourvu qu’ils donnent. C’est en partie pour cela que les femmes sont souvent replacées au centre et maîtrisent plus la direction des ébats ou même des débats. La bisuexualité féminine qui semble anormalement présente chez les couples échangistes est souvent moins le signe d’une bisexualité réelle qu’un indice pour parler de douceur, de prévenance et d’attention à l’autre. La rudesse du coît est reléguée au second plan, au point que sont apparus des couples dit mélangistes, bizarrerie contemporaine mais qui prend tout son sens quand on comprend que si la sexualité est la primauté de la rencontre, elle n’en est pas le primat. L’échange, le partage, le lien retrouvé entre adultes tissant un noeud affectif, intellectuel et corporel sont l’essentiel.

Mais cette liberté d’un désir flottant est souvent source de moquerie, d’incompréhension. Du libertinage à la zoophilie, à la pornographie violente, à toute une batterie de fantasmes qui ne font que renvoyer à la violence inconsciente de certains, le libertinage est encore considéré comme un marqueur social de déviance. D’où le silence de nombreux libertins et surtout l’absence de réflexion sur une singularité sociale qui est pourtant un marqueur pour comprendre l’état des moeurs d’une période. Comme tout ce qui concerne la sexualité épanouie, le seul contrat qui tient est celui qu’acceptent les contractants. Il n’y a donc pas de modèle qui soit en soi valable. A chacun de trouver son équilibre, son harmonie. Tous les libertins ou les échangistes ne sont certainement pas de petits saints, mais tous les non libertins également. C’est dans l’intentionnalité du désir que se nouent les enjeux d’une bienveillance.. ou pas.

49 commentaires:

  1. Ah,enfin!c'est qu'il a fallu batailler pour en arriver là!...merci qui?
    Je suis agaçante et j'ai envie de rebondir sur certains points,mais pour l'instant je tiens à vous dire que je suis heureuse d'avoir pu fissurer la carapace.Dommage que l'on soit toujours obligée de pousser les gens dans leurs retranchements pour en arriver là.Mais ça vaut le coup,non?
    Sur votre copie je mettrais "bonne analyse,bon développement.vous avez su tirer partie des conseils qui vous ont été donnés de façon admirable" La note sera donc 8/10...faut pas abuser non plus,il y a toujours matière à s'améliorer et trop de d'encouragements pourraient vous valoir un zéro pointé!
    Mais vous êtes en net progrès.A vous maintenant de savoir si vous voulez réellement sortir du "convenu"...ou pas (lol!)
    on vous attends au tournant!
    Bonne journée et bises à Boucle D'or.

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  2. Allez, j'ai encore quelques ressources aujourd'hui.
    Je n'ai pas eu l'honneur de déguster vos sushis sur des plats laqués( cte classe,vous savez recevoir vous!),ni de savourer vos délicieuses...clémentines!Mince,alors!..eh,dites quand même à votre copain qu'il a presque réussi à me faire verser une larme....de déception.
    allez,j'essaye de retrouver mon sérieux.

    C'est quand même étrange que la sexualité des uns et des autres devienne un sujet de discorde alors que l'on parle d'intimité, et qu'à priori ce qui se passe sous la couette des autres on s'en fiche un peu.
    Le sexe est une mise en acte d'un sentiment ou d'une sensation.Mais dans la majeure partie des cas,elle nous implique dans tout notre être.Ce n'est pas qu'une affaire de corps mais aussi de coeur,d'esprit.
    Pour la majorité d'entre nous il est donc difficile de comprendre,comment on peut passer si facilement d'un corps à un autre,d'un être à un autre,comment le désir peut devenir ou être quasi "instinctif"uo une simple formalité pour faire connaissance.Et encore plus quant il s'agit d'une femme.la sexualité des hommes est,en général, bien plus instinctive que la notre.Nous avons tendance à "intellectualiser " davantage l'acte sexuel.Et peut-être aussi à le "sentimentaliser"davantage.Une des "incompréhensions" peut sans doute s'expliquer aussi de cette manière.Même si ce que vous dites est très juste.

    L'incompréhension n'est pas présente que dans un sens.les "libertins" s'enferment un peu dans leur monde,ont du mal à lever la tête (comme vous sembler le faire à présent).Ils ont tendance à considérer comme général un comportement,un fonctionnement, qui ne l'est pas.Ils peuvent réellement le penser,parfois ils se cachent derrière cette "réalité"....ça peut les arranger de ne pas la voir aussi.Et au lieu de s'ouvrir ils se ferment,restent entre eux.N'interviennent pas sur ce blog ou pour parler "mécanique".

    Moi,j'ai envie de vous dire que lien existe dans notre société,qu'il y a encore des gens qui vous apprécient,vous aiment pour ce que vous êtes et non pour ce que vous représentez ou donnez à voir.Le plaisir d'être avec l'autre ne passe pas que par le sexe.On peut passer un moment rare,précieux,en discutant autour d'une plâtrée de pattes... et même en ne disant rien.
    l'épanouissement total n'existe pas.Ce qui importe c'est de garder sa singularité,d'être soi même.on aime une personne pour sa force et pour ses "faiblesses",c'est ce qui fait de nous un être humain.
    Il y a fort à parier qu'avec cet article vous n'allez pas,cette fois, vous attirer les foudres.Vous parlez des autres,mais surtout de vous.Vous le faites avec beaucoup de sensibilité et de lucidité.

    Petite précision:je ne suis pas Alice au pays des merveilles, pour qui aurait pu le penser.

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  3. ...je continue mon raisonnement.Vous considérez que les libertins actuels sont ceux qui ont accepté de partager leur envie leur envie d'aller voir ailleurs.C'est comme cela que je l'ai toujours perçu.Comment vous réussissez à vous accorder,à être syncro dans le désir que vous éprouvez pour la ou les mêmes personnes? C'est un mystère pour moi.Sûrement parce que,chez moi,le désir est rarement immédiat.

    Certains se demandent aussi,à juste titre,pourquoi le libertin accumule à ce point les rencontres? Comme s'ils étaient toujours insatisfaits,dans une quête perpétuelle.Comme si la vie à deux devenait insipide sans ce "piment",comme si le désir avait toujours besoin d'être alimenté en allant voir ailleurs de façon récurrente.Oui,on a l'impression que vous consacrez tout votre temps libre dans ces rencontres "exotiques", au lieu de consacrer du temps à votre couple et prendre du temps à deux pour vous retrouver.De l'extérieur,c'est l'impression qu'on peut en avoir.

    La jalousie,la propriété est certainement le primat de la société occidentale.
    Mais point de jalousie sans amour ou d'amour sans jalousie et aimer c'est aussi vouloir être auprès de celui ou de celle qu'on aime sans forcément avoir envie de le ou la partager avec un tiers.Si l'autre ne nous appartient pas et qu'aimer n'est pas prendre possession de l'autre,l'amour est un partage à deux...à la base.

    Vous avez assez bien analysé les raisons qui poussent certains d'entre nous au libertinage.Un certain désenchantement,un compromis quand on a fait le deuil du couple traditionnel.Vous y trouvez malgré tout votre compte même si ce n'est peut-être pas votre "idéal"dans l'absolu.
    C'est mieux que l'alcool,le sexe est un bon antidépresseur.Pas de gueule de bois et on en sort "gagnant".En apparence ce je ne pense pas que les libertins soient de grands optimistes.C'est sans doute ce que certains entendaient par "misère affective" ou de "vide".Ce sont des mots forts,mais qui ont le mérite de vous avoir fait réagir.

    Pour finir,le terme de femme couguar est un terme peu élégant (pour reprendre les termes de votre amateur de sushis servis dans des plats laqués..il semble un peu bourru comme ça mais il est touchant...)...ça ne donne pas une image plus positive de la femme,même si là,elle est celle qui mène et non celle qui "subit".

    Je ne sais pas si ces tartines seront lues par quelques lecteurs.Pour les commentaires,vous savez comme moi que la plupart sont friands de polémiques. quant à en attendre de vos potes libertins,il faudrait que vous alliez brûler un cierge avant!

    Bonne soirée.

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  4. Difficile de parler d'idéal dans le sexe, il serait plus juste de parler de plaisir. Ce serait comme croire qu'il y a un idéal en musique ou en art. En tout cas, je doute aussi que l'on entre dans le libertinage par conviction ou choix. Ce sont plutôt les aléas de la vie qui nous mène, ou pas, sur ce chemin. La vraie surprise, c'est que passés les débuts un peu troublants car cela remet en question des certitudes, on se rend compte que cela ne change pas grand chose dans le couple. On retrouve d'autres frontières, différentes; et quand on aime profondément son partenaire, on l'aime pour le coup par delà les contingences que la vie nous propose. L'amour est surtout une histoire de temps et de racines qui s'enfoncent dans le terreau du quotidien. Après les passions du débuts, de nouvelles pousses reviennent à chaque printemps, l'arbre devient de plus en plus grand et on fini par trouver à l'ombre de son partenaire des délices que l'on ne trouverait jamais ailleurs.
    Alors pourquoi le libertinage ? En fait, pourquoi pas. Le libertinage ne change pas grand chose pour celles et ceux qui ont atteint une sérénité en leur coeur. Et ce ne sont pas de petites histoires de zigounettes qui font un réel changement. C'est plutôt dans la relation aux autres que se font les mutations. A partir du moment où ce possible existe arrive un nouveau regard sur l'altérité, plus posé, moins en demande paradoxalement. Mais il existe d'autres chemins pour y arriver. Le libertinage n'est qu'un petit plus que la vie nous accorde, à côté de bien d'autres plaisirs, la musique, la littérature, les enfants !... Et puis comme nous n'avons pas la télé, nous pourrions dire en guise de boutade que le temps que nous ne perdons pas dans cette activité, nous le perdons dans des draps de satins. Il est difficile de retranscrire par écrit le bonheur d'être en confiance et en relâchement avec les autres. Mais repensez à ces moments après l'amour où vous parler avec votre partenaire légitime dans une totale liberté de ton et de sensualité. C'est ce que nous avons découvert avec autrui. Alors, pour être franc, ce n'est pas le main stream libertin. Beaucoup se contentent de rester dans la consommation et ratent la seule chose pour laquelle l'humain est doué : les relations. Et au risque de le répéter, le libertinage n'est pas la seule voie pour cela. Ce n'est qu'un chemin possible parmi des milliers. Merci pour vos commentaires. Bonne soirée également.

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  5. Merci de votre réponse.C'est touchant ce que vous dites.Oui,c'est cela l'amour pour moi aussi.Mais je n'aurais pas trouvé plus belle métaphore que la votre pour l'exprimer.
    Quand je parlais d'idéal je parlais plutôt "d'idéal" de couple.
    Après,chacun sa vision des choses aussi.le relâchement,la liberté de ton dont vous parlez,on la trouve aussi auprès d'amis sans qu'il soit question de sexe ou qu'on l'ait même envisagé d'ailleurs.L'apaisement,la confiance,la joie d'être avec autrui,c'est au delà.Pour moi en tout cas.
    Je ne sacralise pas le sexe pour autant,il a juste une saveur que je tiens à conserver.Pour qu'il y ait plaisir il faut qu'il y ait du désir.Et ce n'est pas "immédiat" pour la plupart d'entre nous.Dans ce domaine,j'aurais tendance à dire que rien n'est prévisible,tout est envisageable,parfois on est même surpris du cours que prennent les choses.le désir n'est pas forcément là ou on l'attend...bref,la vie suit son cours.Et je suis apaisée moi aussi.
    Quant au manque de relation,si ce n'étaient que dans le milieu libertin...
    Vous voulez que je vous dises un truc? je n'ai pas changé d'opinion sur les libertins.Mais en vous lisant,certainement que certains auront cette fois changé leur fusil d'épaule vous concernant.Et moi,je commence à souffler un peu...
    Bon,dites quand même à votre compère,quand il sera rentré de sa partouze, que je lui ai gardé une bonne bouteille de San pellegrino,servi dans des verres sertis d'or fin...s'il vous plaît!...C'est ça l'élégance!...on parlera également d'art contemporain,de philo,pourquoi pas de politique.On évitera de parler sexe....et la courtoisie bordel!
    Aie,il risque d'être déçu par le dessert tant attendu.En plus,la photographe est de mariage...
    Ne m'en voulez pas, mais son témoignage m'a fait rire.c'est qu'il vous apprécie!

    Bonne nuit à vous.

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  6. S'il ne fallait retenir que deux articles dans votre blog ce serait celui ou apparaissent vos témoignages mutuels et celui-ci.L'un est l'illustration de l'autre et ils pourraient se lire en parallèle.
    On a tout dans celui-ci,non pas sur le libertinage mais sur votre libertinage.Ainsi,peut-être aurez-vous réussi à balayer quelques a-priori ou préjugés que l'on pourrait avoir sur cette pratique.
    Encore quelques remarques,les dernières cette fois-ci.

    Si j’ai utilisé un peu la dérision,c'est que tel Zorro,votre copain est venu prendre votre défense et son témoignage était presque caricatural.Et,ce,malgré lui.Aucune méchanceté de ma part,je sais également rire de moi même.
    N'empêche qu'en lisant son témoignage,on a tout de suite en tête l’image du libertin bourgeois,"le vrai",écumant les soirées très sélects,très glamour et au cours desquelles l'alcool transforme ces soirées chics en soirées chocs.
    Vous l'évoquez d'ailleurs dans un de vos articles.Difficile alors,pour nous,non libertins,de nous défaire de cette image négative.Et jusqu'à présent aucun de vos articles n'avaient réussi à nous en détourner.
    J'aurais tendance à croire que vous êtes même très singuliers dans ce petit monde et que la majorité des libertins qui vous entourent est bien plus"pragmatique".
    Ils ne s'expriment pas beaucoup,c'est le moins qu'on puisse dire!Et je ne suis pas convaincue que la peur de la critique en soit la cause.

    Vous parlez beaucoup de l'aspect relationnel,essentiel pour vous.
    Je pense tout simplement qu'il y a ceux qui ne le souhaitent pas,parce que le libertinage n'est pour eux qu'une fantaisie ou ne sert que de prétexte à la réalisation d'un fantasme.Ils préfèrent l'anonymat et distinguent le partenaire de sexe de leur partenaire de coeur et de leurs amis.Pourquoi pas!A chacun de trouver ce qui lui convient.Pour moi,un ami ne se transformera jamais en amant,mais le contraire est plus qu'envisageable.Ils passent certainement à côté de belles rencontres...

    En tout cas,merci beaucoup pour ce blog.Votre espace de parole est devenu aussi un peu le mien depuis quelques temps.
    Les incompréhensions sont parfois mutuelles,et pour comprendre,il faut être prêt à entendre aussi ce que l'autre a à vous dire.Cela demande parfois du temps.Mais ça en vaut la peine.

    Bon week-end.

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  7. Selon vous,l'homme libertin aurait meilleure presse que la femme libertine.
    S'il est vrai que l'on parle volontiers de Don Juan pour parler d'un homme qui accumule les conquêtes et de femme facile,voire de salope d'une femme qui agirait de la sorte....on parle aussi,à l'inverse,de femme libérée et de coureurs de jupons.
    Quant à considérer qu'aujourd'hui l'homme libertin serait le "conquérant",accumulant les femmes comme on accumulerait des richesses...permettez-moi d'en douter.
    De nos jours,le conquérant est plutôt celui qui a bien réussi professionnellement et qui a une vie amoureuse stable....et le libertin celui qui se cherche et qui a sans cesse besoin d'être rassuré sur son pouvoir de séduction.Même si,effectivement,le Don Juan reste,dans l'inconscient collectif,le séducteur par excellence.
    Tout ça pour dire que je ne pense pas que l'incompréhension ait là sa source.Que l'on soit un homme ou une femme,peu importe.C'est le libertinage de couple,en tant que pratique, qui peut être source d'incompréhension ou de railleries.

    En vous lisant,on voit de suite que vous êtes un homme érudit et que vous avez une bonne capacité de réflexion et d'analyse.On imagine bien que vous avez du recevoir une bonne éducation et que l'on vous a inculqué certaines valeurs fondamentales.
    Ce n'est donc pas si évident pour vous de reconnaître que le sexe est ce qui motive vos rencontres.Ce qui n'empêche en rien l'aspect humain, la convivialité,la connivence etc...
    Difficile aussi d'admettre que le libertinage est (ou a été) aussi pour vous l'occasion de réaliser des fantasmes et des envies communes ou individuelles,que les soirées privées ne sont pas toujours telles que vous les décrivez ici et sont bien souvent orgiaques et purement sexuelles... l"ambiance"et l’alcool aidant.Reconnaissez aussi qu'il y a dans cette pratique,une certaine autosatisfaction,une part d'égocentrisme à mettre dans son lit quelques beaux mecs ou belles nanas que vous n'auriez sans doute pas effleurés du doigt dans un autre contexte....N'oubliez pas cet aspect là non plus,au risque de donner une image quelque peu édulcorée du libertinage.

    Si le libertin se sent incompris.... c'est aussi peut-être parce qu'il le souhaite.
    Le mot libertin sonne plutôt bien à l'oreille,c'est vrai.
    Le libertin est fier de son statut et s'il ne le revendique pas il le garde pour soi,comme un joyau,comme si sa "singularité" lui donnait une aura supplémentaire,comme si la transgression était en soi une jouissance.
    Car il est persuadé d'avoir accédé au fantasme ultime,celui dont tout le monde rêve,mais que seul une poignée d'élus osent réaliser...
    C'est oublier que si tout le monde à des envies,des fantasmes,des pulsions...nous n'avons pas tous envie de les mettre en acte ou en tout cas pas de cette façon.
    Car il ne faut pas oublier que si le sexe est ludique,la plupart d'entre nous ne le considère pas comme un simple loisir ou encore moins comme une passion que l'on partage avec tous,au même titre que pourrait l'être la musique ou le sport.Il faut donc reconnaître que nous apparaissons souvent à vos yeux,nous,verticaux,comme des personnes "coincées" et répondant aux diktats de notre société,prisonniers de la "morale",de ce qui est bien ou mal...mais être libéré c'est être libre de ses opinions,c'est assumer ce que l'on est,suivre sa propre nature en respectant celle des autres en ne calquant pas ses propres envies sur celles d'autrui.Se respecter pour respecter les autres.

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    1. Il est évident que le sexe est un moteur pour nous. Il serait impossible d'aller sur le terrain du libertinage sans apprécier le sexe. Mais qu'est-ce que le sexe ? Chacun peut le voir différemment et l'apprécier différemment. C'est le sens de ce blog. Pas de prosélytisme de notre part mais plutôt de l’œcuménisme. Nous ouvrons un porte pour montrer que la différence est enrichissante et que se frotter à l'autre, que ce soit par le discours ou le sexe transfigure positivement le sujet. Nous aurions pu faire le même blog en prenant comme sujet la création musicale, il n'en aurait pas été bien différent. Enfin, pour nous. Merci en tout cas pour votre commentaire.

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    2. Tout à fait.Chacun apprécie différemment le sexe,c'est ce que je dis également.Mais est-ce que l'incompréhension n'est finalement pas là ou on ne l'attend pas? Est-ce que l'esprit communautaire des libertins,au lieu d'ouvrir la voie vers la compréhension d'autrui et de son altérité,ne tend pas plus vers un cloisonnement et une fermeture à l'autre?

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    3. Hum, difficile de parler d'esprit communautaire chez les libertins. Il n'y a pas de revendication, pas de prosélytisme et encore moins de doxa. On est toujours un peu obligé de les définir par défaut, comme un gant retourné de l'implicite des normes sociales. Mais notre expérience nous a plutôt démontré le contraire : sérénité, apaisement, ouverture vers l'autre. Et nous n'avons pas l'impression d'être à part dans ce milieu même si nous ne le représentons pas entièrement. Mais notre parole reste la parole "d'un" couple libertin, nous n'avons pas la prétention de parler au nom "des" libertins.

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    4. Une question intéressante : vous avez des amis non libertins?

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    5. On peut être serein, tourne vers l'autre et apaisé sans être " libertin"... Rassurez- moi quand même?

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    6. Oui et oui, vous en doutiez ? Bien sûr que nous avons des amis non libertins. Et bien sûr qu'il est possible d'être tourné vers l'autre et apaisé sans être libertin.

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    7. Ouf,vous m'aviez rassuré là! Oui,j'en doutais un peu.bah,finalement vous n'êtes pas si sectaire que ça!...tiens, et ils en pensent quoi,eux? Ils sont au courant?...Ils osent venir encore manger chez vous...surtout si c'est sushis au menu?...demain j'arrête promis...

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    8. Oui, certains reviennent et pas toujours pour du Q. Mais faisons mieux, venez dîner avec nous, vous verrez que l'on ne vous saute pas dessus !

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    9. Bah... encore heureux!Oh,vous savez,qu'on on décline une invitation,je n'insiste pas.La femme propose et on dispose...

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    10. Mais plus sérieusement,qu'en disent vos amis si vous abordez le sujet avec eux? Est-ce que leur avis est important?

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    11. Merci pour votre réponse pour le moins succincte.

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    12. Ceux de nos amis qui connaissent notre façon de vivre ont une réflexion assez simple; ils sont heureux de nous voir heureux dans notre couple et se fichent un peu de la façon dont nous gérons cela. L'amitié n'en pâti pas, notre couple non plus, donc tout va bien.
      Ils nous posent peu de question en réalité, le sujet ne les intéresse pas plus que cela. Il est vrai aussi que nous avons tellement de passion à côté à partager que le libertinage n'est pas "la" question. Et quand par un détour de conversation le sujet arrive sur la table, c'est un peu toujours la même chose. Chacun fait ce qu'il veut avec sa vie du moment qu'il est heureux et ne blesse pas les autres.
      Il nous arrive parfois aussi d'avoir des soirées avec des amis libertins et des amis non libertins. Le sujet du libertinage arrive rarement sur la table, et quand il arrive c'est plus souvent pour raconter une anecdote amusante que pour philosopher, ou pour comparer entre couple, les enjeux du désir. L'un dira qu'il aime voir sa femme avec une autre femme, l'autre qu'elle aime voir son homme prendre sa douche, bref, un détail qui fait sourire ou rêver mais qui contexte échangiste ou classique ne bouleverse en aucun cas le fil de la discussion... Nous écrirons un article sur l'amitié à l'occasion.

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    13. Ah,ben voilà une excellente réponse! L'attitude est très saine.En effet,on s'en fiche un peu des pratiques des uns et des autres,du moment qu'on les sait heureux et qu'on a d'autres choses à partager avec eux.Mince,alors,pourquoi et pour qui vous écrivez ce blog?...On se fait une petite bouffe?

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  8. ( suite)...

    Vous n'osez pas parlez de votre libertinage par peur d'être jugés? Et pourquoi donc?Si la sexualité est de l'ordre de l'intime,il n'est pas tabou quand le sexe n'est ni la primauté ni le primat de la relation.C'est un sujet parmi d'autres.on ne demande pas à autrui de nous comprendre mais juste d'accepter ce que nous sommes,avec nos modes de fonctionnement.et cela en toute bienveillance....nuance..

    C'est bien l'intentionnalité du désir qui compte.Je suis entièrement d'accord avec vous.et vous en parlez très bien.
    Mais quelle saveur accordez-vous au sexe si la vibration des corps ne se conjugue pas avec celle de l'esprit et du "coeur"?Difficile,pour beaucoup d'entre nous,d'envisager qu'une ou plusieurs bouteilles de champagne,quelques jupes courtes,une belles paire de fesses suffisent à "s'abandonner" dans une partie à plusieurs.c'est comme si vous envisagiez le désir comme une mécanique qui s'actionne dès que vous êtes en présence d'un libertin,entre l'apéro et le digestif.La connaissance d'autrui demande un peu plus de temps,le désir aussi et n'est pas "automatique".
    plutôt que des atomes,ce sont les atomes crochus qui nous guident les uns vers les autres.

    Pour finir,qu'est-il préférable?Posséder le dernier I phone 4s? Consommer la petite brunette repérer sur annonce,avec cv et commentaires de satisfaction à l'appui?...chacun sa façon de consommer...et il y en a encore bien d'autres!

    Décidément,cet article est une source intarissable...

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    1. Vous avez raison de poser la question. En réalité, quand il n'y a pas d'affinités humaines, il n'y a pas de sexe. Ce n'est que le reflet de notre expérience, mais nous sommes totalement incapables de partager nos corps si nous ne sommes pas en vibration du côté de l'esprit. Et cette vibration ne passe pas que par la convivialité. Il faut des affinités culturelles, humaines, un même assentiment sur l'éthique et, chose qui devrait vous surprendre, ne surtout pas sentir que nous ne sommes que de la chair fraîche à consommer.
      Il n'y a pas une grande différence finalement entre les rencontres dites libertines et les rencontres dites classiques; vous trouverez toujours ceux qui sont là pour "baiser" et ceux qui sont là pour une relation plus riche, plus amicale. Et encore une fois, c'est à chacun de savoir ce qui lui convient et ce qu'il attend d'autrui. Mais les libertins consuméristes sont vites repérés ainsi que les gens comme nous. Et les deux mondes se mélangent rarement. Les premiers passent trop de temps à des futilités pour les seconds. Les seconds sont des repoussoirs intellectuels pour les premiers.
      Et quant à savoir ce qui est préférable, la réponse est probablement plus individuelle que collective. Bonne journée.

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    2. Bien évidemment que les affinités humaines et culturelles sont essentielles,et ce dans toute relation amicale ou amoureuse.S'y ajoutent les qualités humaines.Je suis moi même sensible,comme la plupart des gens, à la finesse d'esprit,la prévenance,l'élégance qui ne passe pas que par le vêtement ou la délicatesse des mets mais principalement par l'attitude.Mais j'adore les sushis,ainsi que les rouleaux de printemps!lol!
      Si pour moi aussi, sexe et affinités sontindissociables,affinités et désir sexuel ne vont pas forcément de pair!Il faut un "déclic".Ce peut-être un regard,une démarche ou plus généralement une façon d'être,une attitude.Et bien sûr,toutes ces choses qui nous échappent,qu'on ne saurait nommer et qui nous attirent vers telle personne et pas vers une autre.
      Mais,le désir,même s'il peut être immédiat dans certains cas,a besoin d'un minimum de temps pour se révéler et s'épanouir.L'alcool,si prisé dans vos soirées,est un anesthésiant,qui désinhibe et qui permet aux corps de se s'abandonner...ou sont donc les affinités humaines? Le désir que l'on ressent pour une personne devient collectif,dans une sorte de méli mélo de corps et non pas de coeur.Ce qui rassemble les membres de cette "mêlée" est tout au plus un éthique commune.Celle de considérer le sexe comme un divertissement sans importance,un loisir supplémentaire qu'on caserait entre une sortie au théâtre,un dîner au restau et son jogging du dimanche matin..
      vous n'avez pas envie d'être de la chair fraîche à consommer..en tout cas pas que ça,comme vous le dites...non,je ne suis pas étonnée... Je devrais? Je me doute bien que vos rencontres sont aussi comme une sorte de "défi"et qu'un peu de résistance d'un côté comme de l'autre lui confère toute son intensité.La conquête est importante,je n'en doute pas!

      La question finale n'en est pas vraiment une.A chacun sa façon de "consommer",mais si le libertinage est,aujourd'hui un "moyen" pour retrouver ce lien qui se délie dans notre société de consommation,une sorte de retour soixante huitard dont la rengaine pourrait être "faites l'amour pas la guerre"...vous vous enfermez aussi malgré vous,ou sciemment,dans une autre forme de consommation "internet" ou les affinités sexuelles,humaines et physiques se choisissent sur catalogue.

      Tout cela n'empêche aucunement ma bienveillance et vous pouvez me dire encore merci (on en a jamais assez) de nourrir votre blog par mes commentaires qui sont ce qu'ils sont mais qui reflètent aussi un état d'esprit commun et pas si singulier que pour pourriez le penser de prime abord.

      Allez,j'en est assez dit pour aujourd'hui...mes BN m'attendent!

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    3. Encore un mythe qu'il faudrait déconstruire. L'alcool n'est pas toujours présent dans les rencontres libertines. En tout cas, pas besoin de l'alcool pour désinhiber. Passer de l'autre côté du miroir pour faire une image est un chemin de vie, ce sont les aléas et les rencontres singulières qui font qu'un jour, oui, on peut devenir libertin, ou pas. Mais je doute pour avoir poser la question à de nombreux couples, femmes ou hommes qu'il puisse y avoir un trait commun qui est entraîné ces personnes sur ce chemin. Un peu comme la cigarette en vérité. On peut fumer au début par imitation, par bravade, par jeu, par narcissisme. Mais de là à essayer de trouver ce qui différencie le fumeur du non fumeur, en dehors de la question de la praxis, c'est tout simplement impossible. Encore une fois, il y a pas d'idéologie dans le libertinage contemporain. Plutôt une forme de compromis autour des besoins sexuels. Car certainement, les libertins apprécient particulièrement la sexualité, c'est un plus-plus pour eux. Mais certains font pourtant peu de rencontres quand d'autres n'arrêtent pas, certains y cherchent une sensualité sociale quand d'autres y recherchent juste l'ivresse des corps en fuyant les relations humaines, bref, il y a vraiment de tout. C'est compliqué, riche en expériences mais cela n'en mérite pas moins d'y mettre un peu de logos pour comprendre. D'où ce blog et maintenant tous ces commentaires qui permettent aussi de faire rebond. Merci à vous.

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  9. Vous êtes un as de la joute verbale...mais vous arrivez aussi à noyer le poisson avec brio!
    Vous avez éludé une grande partie de mon commentaire,pourtant la plus importante,en généralisant.On se doute bien qu'il y a un peu de tout,plusieurs façons de vivre,de pratiquer le libertinage.Mais si vous écrivez ce blog c'est pour parler de vous,de votre propre expérience.C'est aussi de cette manière que vous réussirez à toucher le lecteur.

    Pas mal la comparaison avec la cigarette...Il y aurait d'un coté celui qui envisagerait le libertinage comme une fantaisie occasionnelle,un peu comme le fumeur occasionnel qui savourerait sa cigarette par plaisir.Et de l'autre "le drogué dépendant" qui multiplie les rencontres pour s'étourdir ou pour tromper l'ennui,un peu à la manière du gros fumeur,qui fume par habitude et parfois pour les mêmes raisons.

    Bien évidemment que vous ne devenez pas libertin sous l'emprise de l'alcool!Mais dans les soirées à plus de 4,avec des personnes qui sont là pour la même chose,l'ambiance et l'alcool sont des petits trucs dont vous parlez d'ailleurs, qui favorisent "l'abandon".Et dans ce contexte, les relations humaines on s'en balance un peu,non?
    Et je crois même que dans ces soirées "bling bling",on y trouve souvent des gens cultivés et ayant de la conversation dans un contexte autre.Là aussi,le" baiseur" n'est pas nécessairement issu de la famille Groseille....

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    1. Oh, toujours la même mythologie... soirée bling bling et out les relations humaines pourvu qu'il y ait de l'alcool et du sexe... et pourtant non, cela ne se passe pas comme ça... Non pas qu'il existe des soirées qui se passent comme vous le décrivez. Mais pas toutes, et c'est là justement que cela devient intéressant de poser des questions, notamment sur les normes et les codes sociaux; leurs limites, leurs intentionnalités, leurs fonctions... et aussi sur les normes et les codes sociaux des autres types de soirées. Et l'interpénétration (sic) de toutes ces normes... vaste sujet.

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    2. Ce n'est donc pas un mythe dont je parle puisque ça existe!Tout comme ce sentiment de "supériorité" des libertins,qui,en banalisant la sexualité,ont l'impression de vivre ce que tout rêve en silence

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    3. Ce que je tente aussi de démystifier c'est aussi Votre vision des choses,votre perception de la sexualité.

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    4. Pourriez-vous nous en dire plus alors ? Il ne faut pas en rester à quelques affirmations, votre point de vue est développer. Merci.

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    5. Oh,eh! j'en écrit déjà des tartines,non?
      Mais puisque vous y tenez...
      Je ne pense vraiment pas que les "libertins" soient incompris.Ce n'est qu'une pratique parmi d'autres et la sexualité de chacun ne regarde que soi même et son couple.Même s'il n'est pas interdit d'en parler.Et une majorité de couples n'y ont même jamais pensé...bref...j'ai déjà envie de dire,ou de vous demander...ou le bat blesse?

      En revanche,de votre coté,et j'insiste,il y a comme une fierté à se considérer libertin,comme si c'était une marque d'émancipation suprême,comme si tout le monde avait envie de s'envoyer en l'air avec le premier venu ou de considérer la sexe comme un passe temps ou un loisir parmi d'autres.Moi je vous dit non! Mais le problème,c'est que vous ne vous rendez pas compte que vous vivez parfois dans votre "bulle" et que vous oubliez qu'autour de vous,les gens ne fonctionnent en général pas comme vous.Et mine de rien,il peut vous arriver de manquer à certains moments d'empathie en considérant comme générales,une vision, une perception qui vous est propre.

      le sexe est présent partout dans notre société et à vrai dire je ne vois pas vraiment quelle pratique est taboue..ainsi,personne ne s'étonnera de savoir que le voisin est adepte des clubs échangistes,que certains ados participent à des partouzes,que le patron d'en face organise des parties à plusieurs avec sa secrétaire favorite,ou même,accrochez vous,que certains paient pour passer un we à apprendre la technique du fist fucking etc...oui,comme vous le disiez,la sexualité reste le territoire de la création humaine....mais encore une fois chacun cela les regarde.
      Dans le contexte actuel,le sexe est devenu banal,commun.Plus vraiment rien ne choque.
      être libertin n'est pas si singulier,ce qui l'est plus c'est d'avouer que vous n'avez pas envie de sauter de consommer le beau gosse qui n'attend que ça sur internet,que vous aimez être à deux à regarder un film à la con le dimanche soir,ou pire,que vous aimer le romantisme et que ce qui vous touche le plus chez l'autre c'est sa sensibilité.Ah,oui,ça aujourd'hui,il faut surtout pas le dire, c'est hyper ringard!Mais pourtant si commun...

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    6. Vous vouliez que je développe,ce qui est chose faite...ce serait sympa d'avoir une réponse également de votre part.Merci d'avance.

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    7. Pas tabou le sexe ? Rires ! Vous vivez dans le monde des bisounours. Je suis homosexuel et je me suis fait cassé la gueule la soir à la sortie d'un bar, juste parce que j'étais homosexuel. Je doute que regarder un "film à la con" avec votre femme puisse vous mettre en danger. Le sexe n'est pas banal, c'est un acte politique. Au sens noble de la politique, le vivre ensemble. Pourquoi croyez-vous que ce sujet soit toujours polémique pour les religieux de tout bord ?

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    8. Je m'adressais à l'auteur de ce blog,qui n'a pas pris la peine de me répondre alors qu'il me demandait un développement.
      Prenez la peine de lire tous les commentaires.Ils émanent de la même personne,moi.Et je précise que je suis une femme.
      je ne vis pas dans le monde des bisounours et le monde du libertinage ne l'est pas non plus,comme j'ai déjà pu l'entendre.

      Je n'ai jamais prétendu que regarder un film à la con me mettais en danger.je disais juste que de dire celà,ou dire qu'on est romantique ou pas envie de baiser avec n'importe qui...est parfois peut-être plus choquant que de dire qu'on est"libertin"!

      Et non,le sexe n'est pas anodin,je suis entièrement d'accord avec vous.et c'est une vraie question de fond.

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    9. Merci pour votre explication. En réalité, je peux vous confirmer qu'il ne vaut mieux pas dire que l'on est un couple échangiste en société. Si pour une petite minorité de gens cela ne pose aucun problème, pour une grande majorité, vous êtes tout de suite considéré au mieux comme un débauché. Vous dites cela à quelqu'un et, histoire vécue, il vous demande si vous êtes aussi pédophile ou zoophile.. très sérieusement... La réalité n'est pas forcément rose, et un peu comme le commentaire de Anonyme sur l'homosexualité, il arrive parfois que cela suscite une vraie haine de l'autre. Et je ne parle pas de certains métiers où vous risquez le licenciement ou l'absence d'évolution professionnelle si cela se sait. Surtout pour les femmes qui subissent immédiatement une étiquette de , disons, courtisane pour être polie, mais le mot est plus fort.
      Nous n'oublions jamais que la grande majorité des autres vivent différemment, notre chemin est singulier, nous le répétons régulièrement. Mais il est vrai que le fait d'écrire un blog peut laisser penser que nous ne pensons qu'à cela, que nous vivons pour cela car c'est la seule chose qui apparaît de nous ici. Bon, nous n'avons pas la télé, mais nous passons la majorité de nos soirées comme deux amoureux à lire un livre, avec le plaisir de se toucher le genou. Notre sexualité est d'abord nouée entre nous... et sur de nombreux points, nous ne sommes guère différents.. sauf que parfois nous partageons nos corps avec des amis, sans que cela soit le lupanar pour autant, il y a du respect, du plaisir et de l'attention, mais cette singularité n'est pas pour autant banale même si elle est facile pour nous, car notre investissement et nos frontières se situent ailleurs.

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    10. Merci!Oui,certaines personnes vont vous juger,mais comme toute autre pratique d'ailleurs qui sort un peu de "l'ordinaire".En même temps,je ne vois pas trop l’intérêt d'en parler en société,vous ne convaincrez personne et cela vous appartient comme toute autre forme de sexualité,que l'on soit échangiste ou pas.Si vous êtes heureux,que vos amis vous apprécient pour ce que vous êtes et que ce sujet n'est pas tabou,c'est bien le principal.
      votre réponse se suffit à elle même je trouve.peut-être que si vous aviez écrit un article de cette manière vous auriez touché plus de personnes et elles auraient été amenées à se débarrasser plus facilement de leur préjugés.Sûrement,parce qu'ici,vous apparaissez "humain" et pas si singulier que ça en définitive.Je serai même assez téméraire pour aller manger des sushis avec vous...comme quoi,dès fois,il suffit de peu de choses... (sourire)

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    11. Merci, c'est peut-être aussi parce que vous avez pris le temps de digérer, d'échanger, parler, créer une forme de lien sympathique qui a fini par vous montrer que le pire n'est pas toujours dehors.
      En tout cas, nous continuerons le blog pendant quelques temps, puis nous passerons à autre chose.
      Avec plaisir pour les sushis, à la condition que vous écriviez un article pour ce blog décrivant la soirée (sourire).

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    12. C'est en échangeant qu'on accède à la connaissance de l'autre.Et je trouve qu'il n'y a rien de plus riche que les divergences de points de vues.Encore faut-il prendre le temps de le faire et y être prêt aussi parfois.
      Il y a bien pire que d'être échangiste!Mais quand vous dites cela on pense troc,échange de partenaires dans des endroits glauques...il y a toute une batterie d'images qui nous vient immanquablement en tête.Et des fois,notre propre expérience,pas toujours bonne,qui vient s'y ajouter.Et bien d'autres choses...
      Pour la proposition se serait avec grand plaisir moi aussi.C'est juste le titre de l'article qui me poserait problème.Vous avez une idée?

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    13. oui.. ce pourrait être tout simplement : "rencontre bohème". un restaurant, une interview, et on répond sans faux semblant à toutes vos questions. Puis on publie votre texte sans le retoucher.

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    14. Je vais finir par croire que vous mourrez d'envie de me rencontrer!
      A la rigueur,si"monsieur grincheux" et "monsieur sushi" étaient là,on serait sûr de passer une super soirée..mais,là,bohème,bohème..euh...je ne risque pas de m'ennuyer un peu?
      Et,au fait,si tout est retranscrit mot pour mot...on ne parlera quand même pas à visage découvert?

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    15. Vous ne manquez pas d'intelligence à défaut de témérité ! Ceci dit, c'est agréable.

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    16. Non,mais je rêve!Vous m'avez sorti les violons?...Qui sait, peut-être que dans la lancée,vous allez vous la jouer à la Franck Sinatra en me chantant moonlight serenade?...
      Pourtant,vous en avez de la chance!"Monsieur sushi" vous apprécie déjà pour votre cul..ture et votre con..versation.Mais vous n'êtes jamais content ma parole!
      Oh,si vous saviez,je suis bien plus téméraire que vous ne le pensez! Mais,avancer à visage découvert est parfois un peu...scabreux...Qu'en pensez-vous?

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    17. Plutôt Bartok que Sinatra, et ça grince un peu pour les oreilles profanes...
      Pour notre part, avancer à visage découvert ne nous fait pas peur. Nous évitons juste les personnes qui nous jugeraient trop facilement. Après, nous avons un mail si vous jugez utile de poursuivre cette conversation, mieux vaut le faire en privé. Réservons d'autres sujets pour ce blog et les commentaires. Et quoiqu'il en soit, merci de nous lire et de donner votre point de vue !

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    18. D'accord.C'était juste un peu d'humour et de second degré sur un sujet qui n'est pas grave en soi!Je laisse donc maintenant les autres lecteurs s'exprimer.
      Pour ce qui est de juger,on a tous des a-priori,j'imagine que vous en avez parfois aussi.Mais ici,vos détracteurs jugent plutôt une pratique qu'un individu puisqu'en général ils ne vous connaissent pas donc....no panic...
      Pour le reste,l'écriture,l'échange qu'on a pu avoir ici sur ce sujet est en soi une rencontre,celle de deux pensées,deux esprits convergents et/ou divergents.

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    19. Hors sujet, mais bartok peut ne pas faire vibrer des oreilles pas si vierges en la matière . La musique est émotion , affinité ,tout comme la littérature, le cinéma et les relations humaines.

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  10. ...Ce qu'aime en général l'homme,il faut bien l'avouer,c'est boire,manger et... baiser.ce sont des besoins "primaires".D’ailleurs,vous parlez de "besoin sexuel"...
    Le sexe est à part car ce n'est pas une nécessité vitale,c’est un plaisir qui nous implique en tant qu'individu car généralement il est chargé d'affect et il précède ou il est au coeur de toute relation amoureuse..à deux.Le rapport à soi et à l'autre est également au centre.C'est donc un sujet qui nous touche tous particulièrement et qui ne saurait se réduire à une partie de corps à corps "anonyme" et collective.

    On est en droit de se demander,si l'on considère que le sexe se fait à deux plutôt qu'à dix,comment vous parvenez à vous donner corps et âme,en l'espace d'une soirée.La connaissance d'autrui ne saurait se réduire à un "saupoudrage" relationnel entre la poire et le dessert.La découverte du corps d'un ou d'une autre non plus...

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    1. Parce que la femme n'aimerait pas boire, manger et baiser ? C'est mal connaître les femmes... Si vous aimez plusieurs enfants, pourquoi ne pourriez-vous pas aimer plusieurs personnes ? On sort de la question du libertinage pour entrer dans la question du polyamour. Fourier a apporté une partie des réponses sur ces sujets. Mais au delà des utopistes, il a toujours existé des modèles différents des modèles traditionnels ou plus exactement "main stream". L'histoire est riche en elle-même de singularités et on peut dire aussi sans trop faire d'erreur que le couple tel qu'il était pensé il y a deux siècles serait considéré comme étrange aujourd'hui. Comme toujours, ce sont nos limites qui forgent notre mauvaise compréhension des choses, mais la sexualité reste le territoire de la création humaine, il est sans limite, car la sexualité, plus que le sexe, c'est la création à l'état pure de tous les liens possibles, de toutes les possibilités. Pourquoi érotise-t-on certaines parties du corps et pas d'autres, pourquoi selon les époques et les cultures des pratiques sont tabous ou d'autres normatives ? Mais voilà en réalité le sujet d'un nouvel article.
      Merci en tout cas pour vos réflexions. Bonne soirée.

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    2. Je parlais de l'homme en général.Aucune distinction de sexe dans ce domaine.

      Vous extrapolez! Houla!...je me demandais simplement comment vous arriviez à vous donnez à des êtres différents,en un temps si limité.Apprécier,désirer,connaître autrui demande dans la majeure partie des cas un minimum de temps.

      Quant à aimer,vaste sujet! Il y a différents types d'amour et on ne peut pas comparer l'amour maternel et l'amour qu'on éprouve pour un tiers,c'est différent.En tout cas,l'un ne justifie pas l'autre.
      Le sentiment amoureux a cela de particulier qu'il est exclusif,fluctuant.Le libertinage est d'ailleurs souvent vécu comme des escapades qui permettent de revenir vers son compagnon ou sa compagne.
      Vous n'êtes pas né libertin et si vous avez,à un moment ou à un autre éprouvé des sentiments amoureux pour un tiers c'est qu'il y a chez vous une "ouverture",pas forcément un "malaise" profond au sein de votre couple.
      Le polyamoureux est un nostalgique,qui vit une histoire d'amour mais qui a compris qu'il aurait pu en vivre bien d'autres...

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  11. Petit ajout:le polyamour peut aussi être dans d'autres cas un pis aller,ce peut-être le signe d'un désamour,d'une monotonie sous jacente.Il n'y a pas une réponse en réalité,il y en a autant que d'individus et de couples.

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  12. Yes! J'ai enfin eu le dernier mot...pour cette fois..

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