Le vin est bon (une bouteille de la rectorie côté montagne) et la nuit parisienne apaisée (un léger frimas et quelques gouttes de pluie), bref, tout se prête magnifiquement aux intellections débiles de fin de soirée...
Et si les libertins se divisaient en deux groupes, ceux qui dealent avec la jalousie (ou le risque de blessure narcissique) et ceux qui dealent avec leur fantasme.
Nous sommes invités demain chez un couple que nous devons retrouver après le repas, donc convivialité réduite aux acquêts.
Cela anime notre réflexion. Certains aiment les programmes, d'autres les rencontres. Les enjeux ne sont pas les mêmes.
Dès le début de notre libertinage, nous avons sombré naturellement dans l'échangisme avec le risque et la douleur de l'enfantement d'un nouveau type de relation dans le couple ; comment repenser son amour sans la propriété. Des questions permanentes qui ne cessent jamais réellement. Plairons nous à autrui ? Notre partenaire légitime nous aimera-t-il toujours autant ? Etc. Avec pour primat, pour substance le même plaisir, celui de découvrir l'altérité. L'altérité d'un autre corps, d'une autre intimité, y compris dans la découverte de notre partenaire vu différemment.
Mais pour certains, c'est le programme qui importe, la réalisation d'un fantasme avec ses bords, ses frontières, ses limites et ses codes, le questionnement ou l'angoisse arrivant quand le bord est franchi, la jouissance quand on reste au bord. Jeu de contrôle, jeu de dupe, jeu d'un je qui se réalise dans une forme obsessionnelle qui consiste à prendre autrui ou être pris dans un filet où la fantaisie est réglementée jusque dans les codes sociaux.
Deux univers libertins, deux façons de libérer ses pulsions, et non sans accrochage avec la réalité de certains couples. Les premiers sont souvent des couples légitimes en recherche de mise en danger, les seconds des couples adultérins ou recomposés en recherche d'épanouissement d'égo.
Allez, le vin de la rectorie est finalement trop bon pour se perdre dans ce genre de réflexions...
Le vin vous aurait-il fait tourner la tête?...
RépondreSupprimerPourquoi vouloir catégoriser? fantasme,estime de soi,désir de plaire,d'être désiré voire aimé,besoin d'adrénaline,de jouer avec le feu pour ramener l'autre à soi...et j'en passe...tout cela n'est qu'un même tout.
Oui,la jalousie est au centre.Quand l'autre nous échappe,quand il est désiré par un ou une autre...nous revenons tout naturellement vers lui avec plus de désir et de fougue.Nous avons peur! Peur de perdre l'autre...peur de ne plus être à la hauteur...d'avoir perdu son amour...question d'égo, peut-être d'orgueil aussi.
Ainsi fonctionne le libertinage...le plaisir conjugué à la douleur.Un moteur qui permet au couple d'éviter la routine...ou peut-être encore de se retrouver à deux.
Un peu comme un vernis sur un vieux meuble...
Allez,je vais boire petit verre de brouilly....un délice!
Mais parce que vous,couple légitime,vous n'avez pas de limites,d'angoisse ni de questionnement? Il me semblerait pourtant que si.
RépondreSupprimerUn couple illégitime ou recomposé (c'est quoi le différence?) cherche à réaliser un fantasme et ne se laisse pas aller pour éviter l'angoisse? Excusez-moi,mais vous n'avez rien compris!
Quand on ne franchit pas la limite c'est aussi parce qu'on en a pas envie!..est-ce qu'un jour vous comprendrez qu'un être humain n'ait pas envie de sauter sur tout ce qui passe? C'est si dur à accepter?
Mais sortez du brouillard!La majorité des gens ne fonctionne pas comme vous.Ils ne sont pas pour autant coincés ou sous contrôle.Pour moi c'est ça le manque de respect.Ce n'est pas un type qui va me siffler dans la rue ou une main qui se retire quand je dis non dans un club libertin...
Les questionnements on les évacue en prenant du recul,en parlant avec son conjoint.Quand ça n'est pas le notre,qu'on n'a pas la possibilité d'en parler à la maison....alors là oui on peut parler d'angoisse!Et à juste titre il me semble!
Tiens,je vais vous titiller un peu.Vous aimez les vraies rencontres,les bons mots,le bon vin...qu'est-ce qui vous pousse à rencontrer ce couple alors? Vous flairez le"bon coup"?...peut-être faites-vous une étude sociologique sur le libertinage..
Je préfère quand même quand vous êtes sobre.
Qu'importe le vrai pourvu que ça parle, pourvu que ça questionne, pourvu que la vie trouve son chemin. On catégorise, on met des mots sur les choses, on se cherche, on intellectualise, on se se sent vivant, et c'est le principal. Difficile de répondre à vos questions en quelques lignes, il faudrait des milliers de mots... et c'est en partie le sens de ce blog. Merci en tout cas de réagir, de vous poser en sujet, de donner votre sentiment, votre vérité, elle vient comme des jeux d'ombres et de lumières donner un sens à tout ceci... Affaire à suivre...
RépondreSupprimerJe ne détiens pas la vérité.Je parle de moi,vous parlez de vous.Je suis Une femme,mais aussi une femme noyée dans la masse,de celles que vous croiserez dans la rue mais que vous ne croiserez pas dans les soirées échangistes,libertines..peu importe le dénominatif.
RépondreSupprimerJ'ai frôlé les bords,je n'ai pas franchi la limite.Pas celle que je m'étais imposée..la mienne.On a voulu me faire entendre que tout cela n'était rien,qu'à ce jeu j'aurais pu me laisser...prendre.on m'a manqué de respect,mais je n'ai rien dit.Je me suis sentie démunie.Et ça m'a rendue triste....
Est-ce un pas de sens ou un pas vers le sens...à vous de me le dire...ou pas.
Ouh là, difficile de répondre à votre commentaire, cela supposerait un échange épistolaire plus long. Mais méfiez-vous des "on"... Vous êtes l'actrice et la metteur en scène de votre vie, vous en faites ce qui convient à votre nature. Pas celle des autres. Et si on vous a manqué de respect, l'erreur ne vous en est nullement imputable. Il nous arrive à tous de nous sentir démunis face à une personne, un discours, un acte. On se dit après coup que l'on aurait dû agir ainsi ou dire cela. Mais à la vérité, c'est sans importance. L'essentiel est de se sentir sur la ligne, pas sur celle de l'autre.
RépondreSupprimerMerci en tout cas pour votre présence ici et vos interventions. Le libertinage qui sert de lien à tous les articles ou les commentaires n'est que le tissu d'un discours, nullement le vêtement, à chacun d'en apprécier ou non la matière pour se tailler le costume de ses rêves.
Mais je ne me reproche rien.Et je n'attends aucune réponse toute faite de votre part.
RépondreSupprimerce n'est pas du "on" dont on se méfie,mais du"tu".