jeudi 13 septembre 2012

me, moi, myself, ich






Soleil vert dans une nuit d’automne,
Je suis la roue qui grince, le ver de la pomme,
l’hominidé sauvage, le pierrot des caves.
Je suis le rire qui vient après les pleurs,
l’odeur de pluie au printemps,
la trace de l’avion dans les cieux.
Je suis le bouc, la chèvre, la corneille de carnaval,
le chien obéissant et la louve affamée.
Mes doutes sont des hiéroglyphes
pastels gravés dans le marbre
de mes certitudes impossibles.

Je suis la table à dessin où l’autre
vient tracer au couteau ses blessures.
J’écoute, je pleurs, je ris,
je vis pour cette petite pulsation
qui commencée dans le pantalon
vient secouer tout mon être
et me dresser face au Dieu sourd
pour être dévoré par la passion,
la langueur,
la douceur
de ces femmes,
heureuses ou malheureuses,
pour qui je veux être la nourriture.

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