mercredi 29 août 2012

Hasta la vista, baby

Fin des vacances et retour sur Paris et ses pierres mortes, son soleil de plomb qui fait surtout transpirer et les touristes, ah oui, les braves touristes que l’on confond assez bien avec un bobo tant ils sont de la même nature spectrale.

L’occasion pour moi de voir que les commentaires se sont essentiellement tournés sur le blog sur la moralité féminine. Ah, il semble difficile encore aujourd’hui d’accepter qu’une femme puisse coucher avec plusieurs hommes sous l’oeil amoureux de son mari. En tout cas, cette dernière est affublée d’un sobriquet moins glamour que celui de dragueur. A bon entendeur, salut ! Les saints bols doivent rester chastes, maman se cache toujours au fond d’une femme libre et il ne faudrait pas qu’elle se réveille sinon ça sentirait l’inceste à plein nez. Un homme, ça va, deux ou trois hommes, bonjour les dégâts.

La réalité est en tout cas bien plus cucul que les commentaires le laissent entendre. Les gangs-bangs, ce n’est pas monnaie courante...  Oui, ils existent mais il faudrait filmer cela pour voir que cela ne se déroule pas comme dans les films à papa ! La dame n’est pas la viande que l’on achète au poids, et ces messieurs n’ont pas tous le dard en avant prêt à jouer la guêpe en furie. C’est sensible un homme ! Nombreux sont ceux ou celles qui en passant à l’acte découvre qu’il n’est pas si simple de jouer le matador ou la vache folle ! On joue souvent dans la boucherie du mou ou du baveux. Et comme chez les dominos, quand il y en a un qui se dresse, les autres tombent !

Un peu comme chez les naturistes que nous avons rencontré cet été. Elle est belle l’idée de se promener cul nu sur la plage.. et il est vrai que tremper biscuit et miche dans l’eau salée, à défaut de revigorer le machin, ça donne une vraie sensation de liberté ! Mais quand on revient sur la plage, on se rend compte qu’on est quand même entouré de vielles planches qui matent et que le prospectus qui nous vendait de beaux corps bronzant au soleil était un peu mensonger... on y croise surtout des gros culs, des têtes avec des bobs et un cheptel de grands mères !

Il faut que je me fasse pardonner d’avoir un peu laissé à l’abandon ce blog ces dernières semaines. Les lecteurs fidèles ont pu lire l’article en question, mais j’ai perdu un ami très cher et les mots me manquaient pour venir ici raconter nos voyages à libertinage-city. La simple page blanche donnait déjà envie de vomir, et les mots ressemblaient tous à des puddings indigestes que je me refusais à enfiler comme des perles.

Mais la vie reprend son cours, le diable sort de sa boite, et quand on sent la mort s’inviter aussi intimement à table, on se sent l’âme d’un résistant. Rien n’est plus efficace comme potion que de la tancer en brûlant la chandelle par les deux bouts.

A bientôt amis lecteurs et amies lectrices.

7 commentaires:

  1. De l'humour un peu grinçant.C'est assez plaisant.

    Vous avez passé de sales vacances dites-moi,au milieu des gros et des vieux qui en plus avaient l'audace d'aller se dorer la pilule sur une plage naturiste!
    Vous croiyiez naivement que vous n'y trouveriez que des tops modèles....un peu comme moi avec l'image que je me faisait des gang-bangs finalement...

    Je ne focalise aucunement sur la moralité féminine.Mais ça ne rentrera effectivement jamais dans les moeurs qu'une femme couche avec plusieurs hommes sous l'oeil de son mari,amoureux (ou pas).Mais l'inverse est également valable.il faut aussi avouer que pour la plupart,le Q pour le Q n'est pas d'un grand intérèt...



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  2. ... sur les joies du naturisme, je passe, on n'a que ce qu'on mérite.

    En ce qui concerne la "moralité" des femmes (plus juste que moralité féminine, vous ne trouvez pas ?), je suis assez optimiste quant-à une possible évolution. Mais pour cela il faudra que la première génération des féministes ait disparu et qu'il en passe peut-être encore une ou deux.

    Ce qui me fait dire cela c'est l'actuel débat sur l'abolition de la prostitution, ou certaines "vieilles" féministes s'opposent à la volonté de Mme la Ministre.

    En fait, à mon avis, les deux bords signent l'échec du féminisme. Madame la Ministre veut abolir la prostitution en poursuivant et en punissant les clients ce qui revient à dire que ce sont les hommes qui sont coupables de vouloir obtenir des faveurs sexuelles contre argent, et les femmes qui les vendent des victimes. Soit.

    La vieille garde du féminisme bourgeois (Badinter, Deforges et consoeurs) défend le droit à la prostitution au nom de la Liberté des femmes à disposer de leur corps. Soit.

    En fait, ce que les unes et les autres défendent et veulent maintenir c'est le droit des femmes à imposer des restrictions sexuelles aux hommes.

    Il me semble assez clair que pour abolir la prostitution il suffit que les femmes offrent aux hommes, en toute liberté, la satisfaction qu'ils aimeraient partager avec elles. Mais ni les féministes bourgeoises ni Mme la Ministre ne peuvent dire cela, parce qu'en bonnes femmes de gauche gnan gnan elles considèrent les femmes comme une classe opprimée, et que faire l'amour, pour une femme, c'est se soumettre à l'oppression du mâle. D'ailleurs c'est leur fonds de commerce.

    Les unes comme les autres avouent implicitement que le droit à disposer de son corps, pour une femme, ce n'est pas le droit à faire l'amour librement mais le droit de TRAVAILLER et d'acquérir du POUVOIR. Et, prostitution ou non, celui de conserver le pouvoir sexuel en gardant la main sur une économie de pénurie.

    Les féministes bourgeoises n'ont même pas la franchise d'avouer qu'elles sont prêtes à sacrifier quelques'unes d'entre elles (pas leurs filles bien sur) pour maintenir leur pouvoir en n'offrant aux hommes que la prostitution pour évacuer leur frustration. Elles savent très bien que la prostitution ne sera jamais considérée de façon honorable et c'est une manière à peine détournée de laisser l'homme à sa condition de sale type. En fait, les féministes en question sont des puritaines de première catégorie.

    Mais ce que vous observerez c'est que les unes comme les autres maintiennent la femme dans une situation de subordination de la femme à l'homme. Qu'on le veuille ou non, demeurer dans une "économie" sexuelle de pénurie et organiser la frustration c'est accepter que les relations entre les hommes et les femmes soient soumises aux lois du marché. Le pouvoir n'est pas la Liberté, et c'est un marché de dupes, parce qu'à ce compte là, féminisme ou pas, toutes les femmes seront toujours considérées comme des prostituées.

    Je pense que petit à petit les yeux des femmes vont s'ouvrir et qu'un jour elles se libéreront vraiment.

    Bien à vous.
    Pierre

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    1. Commentaire intéressant. Je vais écrire un article sur la prostitution, le féminisme et autres points de non détail... C'est un sujet très complexe.. Merci pour votre contribution.

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  3. Pourquoitoujours vouloir enfermer les agissements et modes de pensée dans un discours socio-politique ou historique?
    Pourquoi ne pas parler de moralité tout court..et plutôt que de s'enfermer dans ce qui est convenu de faire ou pas,autrement dit,la morale.Moi,je préfère le mot éthique si cher à notre blogger.
    Si certaines femmes aiment se donner à plusieurs hommes,sous l'oeil de leur cher et tendre,d'autres resteront la femme d'un seul homme.Faut de tout pour faire un monde!
    Et heureusement que les gros culs et les sacs d'os ont le droit,la liberté dirais-je de se dorer la pilule dans le plus simple appareil.Qui plus est dans un camp naturiste (qui n'a plus de naturiste que le nom...baisodrome serait sûrement plus approprié)..

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    1. Mais la morale est toute entière contenue dans les discours politiques et historiques ! Et en ce qui concerne le naturisme, pour l'avoir pratiqué, on est très loin du baisodrome justement. Allez sur une plage et vous constaterez qu'il ne s'y passe rien... Merci pour votre commentaire.

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  4. Je suis entièrement d'accord!Mais le comportement des uns et des autres est aussi fonction de son histoire,de ce que l'on est.On agit pas forcément pour aller dans le sens de la morale ou à l'encontre de celle-ci!
    Quant au naturisme,je voulais dire qu'aujourd'hui,ce mot est dénaturé.les gens vont dans des camps pour mater et baiser en grande majorité.Pas sur la plage,mais dans des lieux prévus pour.Et ils foisonnent dans des lieux bien connus des "libertins".

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  5. oh un voyage au cap , mes pauvres ...

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