Des cheveux d'or coulent le long de ses bras,
clinfoc de lumière, brigantine lunaire;
elle vous regarde comme un pierrot
de ses yeux tristes et malicieux.
Elle croise ses jambes en pattes d'araignées,
on dirait une géante sortie des bois !
Tout est douceur, le temps se fige
comme la graisse dans le bol,
on se sent pâte molle et feu follet
dans un fol amour de juillet.
Des cheveux d'or coulent le long de ses bras,
elle parle une langue inconnue
qui s'adresse aux larmes, aux humeurs !
Elle vous renverse
elle vous suce, mord, griffe !
elle crie comme un petit chaton
qui aurait la queue écrasée
mais c'est bien notre dard
que la boucle d'or nous dévore
comme on grignoterait un petit gâteau
dans un salon de la haute !
Des cheveux d'or coulent le long de ses bras,
elle boit du thé au jasmin sans sucre ni tanin,
Thé de chine, thé d'orient, son épice
est le battement de votre coeur
qu'elle contrôle d'un simple doigt
qui vous frôle comme une souris
qui vous envoûte, qui vous trouble !
Vous n'êtes qu'un pantin
dans le charivari de ses cheveux
au bal ardent de son cul
qui roule sans trompette ni clairon
sur le bémol de votre piston.
Des cheveux d'or coulent le long de ses bras,
vous étouffez, vous sanglotez,
vous ne savez qui de vous est en elle,
qui de elle est en vous,
car la belle vous possède, de corps et d'esprit,
sa chair vous fait poule, le bateau ivre
de mon os à moelle répand sa pelure.
Je me vide, non pas d’humeur
mais de saveurs et de coeur,
Je ne suis rien, je suis elle,
fol amant pour et de toujours.
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